Made In Cameroon Magazine- Le communiqué de presse, publié par le manager Wax Dey fait couler beaucoup de salive depuis le 23 décembre soir. Calabash Music, label sous lequel a signé Prince Aimé il y a deux mois environ a rompu le contrat avec ce dernier. Ceci, après des sorties médiatiques de l’artiste malvoyant se plaignant d’avoir été à peu près escroqué par son ancienne équipe.
Alors qu’on s’attendait tout au plus à un droit de réponse de cette équipe, le manager, CEO de Calabash Music a plutôt rendu publique la décision de l’entreprise qu’il dirige, celle de divorcer avec Prince Aimé et d’engager les poursuites judiciaires « pour récupérer plus de 25 millions de FCFA de pertes et demander des indemnités pour les dommages subis». Voici l’intégralité du communiqué.
Calabash Music Déclare la Résiliation de la Collaboration avec Prince Aimé
En raison de Dysfonctionnement Financiers et de Manquements Contractuels
Yaoundé, le 23 décembre 2024 – Prince Aimé a saboté seul sa propre carrière, entraînant des pertes financières directes pour Calabash Music, dépassant les 25 millions de FCFA, tout en salant gravement la réputation de ceux qui ont investi dans son succès. Malgré une carrière de 20 ans sans résultats notables, Calabash Music a relevé le défi de l’aider. Notre directeur, Wax Dey, a travaillé sans relâche pour fournir à Prince Aimé une feuille de route claire, comprenant des collaborations de haut niveau, une campagne de marketing international, et un plan de relance pour en faire un artiste mondial.
En contrepartie, Prince Aimé était censé produire de la musique de manière régulière, notamment une chanson par mois et un album avant sa tournée mondiale prévue pour avril 2025 – tous ces efforts devant être financés par Calabash Music. Pendant que nous avons respecté tous nos engagements, l’artiste n’a respecté aucun engagement, et passe son temps à nous attaquer sur les médias.
Calabash Music a travaillé pour arrêter la vente et l’exploitation de sa musique en ligne par plusieurs personnes, y compris des grands artistes connus du Cameroun et de Côte d’Ivoire. Le clip du remix avec Yemi Aladé est calé ce jeudi 26 décembre à Lagos.
Calabash Music a fait des nombreux investissements et transferts à Prince Aimé entre autres, 8 millions de FCFA pour l’achat d’un RAV 4 de première main auprès de la société Samba Company Ltd à Douala, paiement vérifiable par virement bancaire ; 1,1 million de FCFA pour un nouvel appartement loué à Santa Barbara ; paiement pour son nouveau passeport et photoshoot ; des frais juridiques et de marketing numérique au Cameroun, France, Afrique du Sud, et aux Etats-Unis ; des frais de studio pour la production musicale aux États-Unis et au Cameroun ; des transferts en numéraire significatifs à Prince Aimé via son équipe, avec 1 million de FCFA transférés directement sur son téléphone via MOMO ; Le paiement de son inscription à la SACEM et à la SAMRO, ainsi que la création de son propre numéro IPI pour la protection internationale de ses œuvres ; la négociation et signature de contrats pour des tournées internationales au Canada (en possession de Prince Aimé) et aux Etats-Unis, avec des négociations en cours pour le Royaume-Uni, Dubaï et la France. Calabash Music a travaillé pour arrêter la vente et l’exploitation de sa musique en ligne par plusieurs personnes, y compris des grands artistes connus du Cameroun et de Côte d’Ivoire. Le clip du remix avec Yemi Aladé est calé ce jeudi 26 décembre à Lagos.
Après le succès du Viviane Remix avec Maahlox, Prince Aimé nous a surpris en déclarant que, en tant que “grand artiste”, il avait besoin de 50 millions de FCFA avant d’enregistrer une nouvelle chanson. Nous lui avons expliqué que cette demande était irréaliste, étant donné que la chanson n’avait généré que moins de 5 000 USD de revenus.
Après ça, nous avons convenu avec Prince Aimé et sa famille que ses états financiers serait examiné six mois après sa sortie avec nous (Mars–avril 2025), puis tous les trois mois par la suite conformément aux normes internationales. En réalité, dès que Prince Aimé constate que ses frais de booking augmentaient, il a décidé de couper les ponts avec toutes les personnes avec lesquelles il travaillait et a annoncé son numéro de contact direct pour les bookings et deals.
Il a déménagé de son appartement de luxe à Santa Barbara et est retourné dans sa chambre d’origine pour susciter la sympathie du public. Il a rejeté les danseurs que nous avions préparés, car il ne voulait pas d’autres dépenses, et a également refusé de participer à un événement de remerciements que nous souhaitions organiser pour les médias, blogueurs et influenceurs qui avaient soutenu le projet Viviane Remix.
Prince Aimé a commencé à contacter lui-même des promoteurs, y compris pour des événements avec le festival de Kribi et les Brasseries du Cameroun, dont les accords avaient été initiés par Calabash et Easy Consulting. De plus, Prince Aimé a délibérément opposé Calabash Music et Easy Consulting l’un contre l’autre, avant de se tourner vers le public pour annoncer qu’il ne recevait rien.
Après de nombreuses tentatives pour résoudre ces problèmes, et au vu du non-respect des clauses de contrat, et le fait qu’il continue de travailler et de récupérer les fruits de nos investissements derrière nos dos, nous avons pris la décision difficile de mettre fin à notre collaboration avec Prince Aimé. Nous annulons également les tournées prévues, le tournage de son clip au Nigeria, ainsi que tout autre engagement futur.
En raison du non-respect continu des termes du contrat, de la fraude et de la diffamation, nous nous réservons le droit d’engager des actions en justice pour récupérer plus de 25 millions de FCFA de pertes et demander des indemnités pour les dommages subis ainsi que pour les événements et l’argent qu’il a collectés derrière nos dos, sans oublier les revenus potentiels perdus en raison de son refus de produire de la nouvelle musique.
Nous restons engagés à maintenir le professionnalisme et la responsabilité dans toutes nos démarches. Nous croyons qu’une véritable industrie musicale doit être construite sur des valeurs de stratégie, de travail acharné et de collaboration, où artistes, producteurs et promoteurs travaillent ensemble de manière mutuellement bénéfique pour générer des revenus, et non pas sur un modèle où les artistes continuent de mendier de la sympathie et de l’argent du public.