Made in Cameroon Magazine- « Nous avons voulu répondre à un appel du chef de l’État à la diaspora de venir investir au pays. Nous avons choisi ce secteur qui est un secteur assez particulier parce qu’il aide à l’agriculture à se développer, il aide au marché local à se développer, il aide la population à se nourrir convenablement », disait le Docteur Pascal Talla il y a pratiquement un an.
Aujourd’hui au travers d’un reportage vidéo publiée par Fermiers d’Horizon, on apprend de l’évolution de la construction de la ferme moderne, presque à terme, installée à Bamendjou dans les Hauts-Plateaux de la région de l’Ouest.
Une ferme avicole moderne
Elle est constituée de deux bâtiments d’élevage de volailles, d’une capacité de 40 000 poulets. Elle abritera également une chaîne de production d’aliments d’une capacité de 4 tonnes par heure. Le promoteur a également prévu une unité de production d’alvéoles, d’une performance de 6000 alvéoles par jour.
« Non seulement on va employer, mais on va rendre nos villes propres. Parce que vous connaissez ce que c’est les déchets de papiers dans nos villes. Donc l’une des premières options c’est de pouvoir améliorer la qualité de propreté de nos villes. Et en même temps ceux qui ramassent ces papiers, c’est aussi de l’emploi qu’ils ont trouvés. Puisqu’ils ne vont pas ramasser gratuitement. Donc ils vont ramasser ces papiers, ils vont les vendre et ces papiers seront recyclés, réutilisés dans les ménages » explique le Docteur.
« Ce projet, je l’étudie depuis 10 ans »
Dans ledit reportage, nous avons également l’ingénieur qui donne quelques détails techniques de la ferme.
« Nos bâtiments sont d’abord très modernes, avec l’avantage que les aliments ne seront non pas manipulés par des hommes. Ils seront manipulés automatiquement, les poulets ne seront pas au sol, il y a moins de risque de maladies que ce soit pour les poulets, que ce soit pour les hommes qui travaillent dedans. Il y a les convoyeurs d’aliments, il y a les convoyeurs d’œufs, toutes les lignes d’œufs sont contrôlées par les machines, ce qui fait que la qualité d’œufs qu’il y aura sur le marché serai vraiment de bonne qualité pour notre consommation », développe-t-il.
À court terme, le promoteur prévoit la mise sur pied d’une poussinière d’une capacité de 40 000 sujets pour ravitailler notamment les éleveurs locaux.
« Cette structure est faite pour venir en appoint autres éleveurs dans la région. Nous pouvons non seulement chauffer nos poussins mais également chauffer les poussins des partenaires installés dans la région. Ce projet, je l’étudie depuis 10 ans ».
L’accompagnement de l’Etat
Le médecin n’a pas manqué d’évoquer l’appui du gouvernement dans ce gigantesque projet. En effet, il a bénéficier des exonérations fiscalo-douanières sur l’acquisition du matériel nécessaire.
« Si vous allez consulter la mercuriale de l’importation de l’acier au Cameroun, vous comprendrez combien coûte la construction d’un bâtiment comme celui-ci. Le ministère comprenant l’importance de ce projet a pris contact avec son homologue du ministère des Finances pour motiver par une demande écrite que le matériel importé tant pour la construction que pour les équipements utiles dans le bâtiment soit exonérés de droits et taxes de douane », explique Dr Pascal Talla.
« Je crois que cet accompagnement est juste inestimable. Sans cet accompagnement nous ne serions pas au niveau où nous sommes. Il faut être honnête », a-t-il clôturé son propos.
Selon les sources dudit reportage, les premières livraisons de cette ferme seront disponibles sur le marché avant décembre 2024.