[Made In Cameroon Magazine]- Selon certaines sources, des missions d’évaluation de la Société Conserveries alimentaires du Noun (SCAN) ont été faites sur le terrain pour s’enquérir de la situation actuelle de l’usine.
Ces missions ont passé au peigne fin les bâtiments administratifs, les installations techniques de production qui ont été abandonnés dans la broussaille.
Préparatoires à la réhabilitation de la Société donc, les premiers diagnostics faits à la suite des premières descentes sur le terrain, rendent compte du non-respect de l’étude de base faite en rapport avec la production et la livraison des tomates à ladite société.
En effet, à la création de la Société de Conserveries alimentaires du Noun, il avait été conclu que les producteurs de tomates regroupés au sein de la Société coopérative des producteurs vivriers et pérennes du Noun (Cooprovid-Noun devaient livrer 40 tonnes de tomates par jour à l’usine pour transformation.
Pour des raisons dont nous n’avons connaissance, les producteurs de tomates ont été écartés du fonctionnement de l’industrie. C’est ainsi qu’elle a commencé à tourner au ralenti pour finir en faillite.
La société de Conserveries alimentaires du Noun a été construite en 1990. Elle démarre ses activités en 1994. Après 6 ans de fonctionnement, soit en 2000, elle referme ses portes, laissant dans la désolation plus de 1600 employés directs et indirects.
A ce moment des source proches du dossier indique que la Société a été dissoute à cause de plusieurs dysfonctionnements. Notamment les pertes financières consécutives, les difficultés de l’usine à tourner à plein régime, étant donnée que la matière première n’était plus suffisante.
Autres facteurs, le coût de production des conserves de tomate, du fait de la cherté des emballages importés qui n’a pas non plus contribué à rendre cette société industrielle compétitive.
La société avait une capacité de production de 320 tonnes de tomate de conserve par jour, conditionnés dans des petites boîtes en aluminium de 70 grammes et vendu à 100 francs CFA l’unité.