Made In Cameroon Magazine- Avec une augmentation de 39,6 milliards FCFA en valeur absolue par rapport à 2024, le budget de l’Etat du Cameroun pour 2025 s’élève à 7 317 milliards Fcfa. Dans cette enveloppe certains fonds seront consacrés à divers secteurs ministériels avec pour effet de dynamiser l’économie nationale et par ricochet le made in Cameroon.
Dans le Programme économique financier, social et culturel présenté à l’Assemblée nationale le 1er décembre 2024, le premier ministre, chef du gouvernement a notamment écrit :
« Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés,
La dynamique interne de valorisation et de promotion des produits du terroir va se traduire par le renforcement du déploiement du Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH), dont le coût est évalué à 54 milliards 674 millions 700 mille FCFA.
Dans cette perspective, le secteur de l’agriculture et du développement rural accordera une place prépondérante aux actions ci-après :
- L’augmentation de la production de 20% des filières prioritaires identifiées, notamment les céréales, les racines et tubercules, les filières industrielles et les produits de niches ;
- L’accroissement de la proportion des producteurs ayant adopté des mesures d’adaptation et d’atténuation au changement climatique pour la porter à 32.5% en 2025, contre 20% en 2024 ;
- le développement des infrastructures agricoles et le renforcement de la mécanisation agricole ;
- l’acquisition de 2 mille 258 tonnes d’intrants (engrais et intrants phytosanitaires) pour la culture du soja ;
- l’appui aux semenciers privés pour la production de 2 mille 463 tonnes de semences certifiées de mil/sorgho et l’acquisition de 4 mille 516 tonnes d’intrants ;
- l’accompagnement des opérateurs privés à la production de 350 millions de boutures de manioc pour les farines panifiables ;
- l’appui à la production des graines de noix de palme pré-germées pour la régénération de 3 mille 500 hectares de plantations villageoises et 1500 hectares de plantations industrielles.
Dans le secteur de l’élevage, des pêches et des industries animales, le Gouvernement va s’appesantir sur les activités suivantes :
- la mise en place du Centre national de production de la semence animale de Wakwa, ce qui permettra de produire plus de 500 mille doses de semences bovines et 300 embryons chaque année, avec pour objectif l’insémination de 276 mille 500 vaches pour la production laitière ;
- le parachèvement des travaux de construction de l’Hôpital Public Vétérinaire : l’acquisition des pirogues et moteurs hors-bord pour l’installation des pêcheurs dans la zone de Bakassi ;
- la structuration des acteurs en interprofession de la Pêche artisanale maritime, continentale et de la pêche crevettière.
Dans le secteur des forêts et de la faune, la priorité sera accordée, entre autres, à la mise en œuvre des actions ci-après :
- le suivi de la mise en œuvre des plans d’aménagement des forêts de production ;
- le suivi de la gestion de la faune dans les zones de chasse, à l’effet de s’assurer du respect des prescriptions et des orientations des Plans de gestion de la faune ;
- L’élargissement de la gamme des essences prélevées dans nos forêts, la promotion et la transformation plus poussée du bois, avec pour objectif la contribution à une meilleure valorisation des essences forestières nationales.
En matière de jeunesse et d’éducation civique, le Gouvernement entend œuvrer à :
- l’accompagnement et le financement direct par le Plan Triennal Spécial-Jeunes de 150 projets des jeunes ex-combattants des Centres DDR et de 2 000 projets portés les jeunes primo-entrepreneurs, dans les filières prioritaires du Programme triennal Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH) :
- l’intensification des initiatives de promotion et de consolidation des valeurs de paix, de vivre ensemble et de cohésion sociale.
Dans le secteur des arts et de la culture, l’accent sera mis sur le développement et la valorisation de la production des biens et services culturels, à travers notamment :
- l’élaboration d’un répertoire national des langues et de la cartographie y relative ;
- la conduite des diligences en vue de l’inscription des éléments culturels « Ashu » et « Ndop » sur la Liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.
Dans le secteur des petites et moyennes entreprises, l’économie sociale et l’artisanat, le Gouvernement va s’atteler à la réalisation des activités ci-après :
- l’opérationnalisation du Plan National de Développement de l’Entrepreneuriat au Cameroun ;
- la densification de l’offre en structures d’incubation ;
- l’accompagnement à la mise en place des clusters et des unités de production industrielle;
- le renforcement de l’opérationnalisation du mécanisme de financement par l’affacturage.
En matière de commerce, le Gouvernement mettra un accent particulier sur :
- le renforcement de la visibilité de nos produits sur les marchés extérieurs ; l’intensification des activités de sensibilisation, d’information et de formation des opérateurs économiques en vue d’un déploiement efficace dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) ;
- la lutte contre les pénuries artificielles et les fraudes sur le marché.”
Ainsi se décline l’action du gouvernement en faveur du made in Cameroun au cours de l’exercice 2025.