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Quels sont selon vous, les grands enjeux du business au Cameroun aujourd’hui ?
L’Afrique et plus particulièrement le Cameroun est à un tournant décisif de son développement économique. Les grands enjeux résident dans la capacité à exploiter pleinement ses ressources naturelles, humaines et technologiques.
Nous faisons face à des défis structurels tels que l’accès aux infrastructures, la gouvernance et l’accès au financement pour les PME. Cependant, le potentiel est immense : la population camerounaise est jeune, le marché est en pleine croissance, des innovations locales transforment des secteurs comme la finance, l’énergie et l’agriculture.
L’avenir du business au Cameroun dépendra de notre capacité à créer des écosystèmes favorables à l’entrepreneuriat, à promouvoir l’éducation et à renforcer l’intégration au niveau continentale.
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Quelles compétences sont essentielles pour être un bon commercial au Cameroun ?
Un bon commercial au Cameroun doit d’abord avoir une profonde compréhension du contexte local, car chaque marché est unique avec ses propres dynamiques culturelles et économiques. La résilience est essentielle : savoir s’adapter rapidement aux changements et faire preuve de persévérance face aux obstacles.
Ensuite, les compétences en communication et en négociation sont primordiales, tout comme la capacité à construire des relations de confiance à long terme. Enfin, un esprit analytique pour comprendre les données du marché et la capacité à proposer des solutions adaptées aux besoins des consommateurs camerounais sont des atouts majeurs.
Le Cameroun a l’opportunité de ne pas seulement suivre la révolution technologique mondiale, mais d’en être un acteur majeur grâce à son dynamisme et à la créativité de sa jeunesse.
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En quoi l’intelligence artificielle (IA) et le secteur des TIC vont-ils révolutionner l’Afrique de demain ?
L’intelligence artificielle (IA) et les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont des catalyseurs de transformation pour l’Afrique. Elles permettent de réduire les barrières traditionnelles liées à l’accès à l’éducation, aux soins de santé, aux services financiers et même à l’agriculture.
Par exemple, l’IA peut optimiser la gestion des ressources agricoles, prédire les récoltes, améliorer les diagnostics médicaux à distance et favoriser l’inclusion financière grâce à des solutions fintech innovantes.
Les TIC favorisent également l’émergence de nouveaux modèles d’affaires, créent des opportunités d’emploi pour les jeunes et facilitent l’intégration des marchés à l’échelle continentale grâce à des plateformes numériques.
L’enjeu est de doter la jeunesse camerounaise des compétences nécessaires pour tirer parti de ces technologies et de créer des politiques publiques favorisant un développement technologique inclusif et durable.
En somme, le Cameroun a l’opportunité de ne pas seulement suivre la révolution technologique mondiale, mais d’en être un acteur majeur grâce à son dynamisme et à la créativité de sa jeunesse.
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Qu’est-ce qui motive l’esprit entrepreneurial au Cameroun aujourd’hui ?
L’esprit entrepreneurial au Cameroun est fortement motivé par la recherche de solutions aux défis locaux et par la volonté de créer de la valeur à partir des opportunités disponibles. Le phénomène des incubateurs joue un rôle essentiel dans cette dynamique.
Ils offrent un environnement propice à l’innovation, en mettant à disposition des ressources clés telles que le mentorat, des formations, des réseaux de contacts et des accès au financement. Les incubateurs aident les entrepreneurs à transformer des idées novatrices en entreprises viables, en réduisant les risques liés aux débuts d’activité et en favorisant une culture de collaboration et de partage des connaissances.
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Comment expliquez-vous l’émergence du e-commerce en Afrique, plus précisément au Cameroun et quels sont les défis liés aux paiements en ligne ?
L’émergence du e-commerce au Cameroun est le résultat de plusieurs facteurs : la croissance rapide de la pénétration d’Internet, l’augmentation de l’utilisation des smartphones et l’adoption progressive des technologies numériques par les consommateurs.
Si l’on considère d’ailleurs les données délivrées par la Banque mondiale, le Cameroun a connu une hausse de 2,6% en pénétration internet de 2024 à 2025, soit désormais 12,4 millions d’utilisateurs d’internet sur le territoire national.
Cela accélère davantage l’émergence du e-commerce, qui répond à des besoins spécifiques, notamment dans les zones où l’accès aux produits est limité, en offrant des solutions pratiques pour le commerce de biens et de services.
Cependant, un des principaux défis reste la question des paiements en ligne. La faible bancarisation dans le pays, en dehors des métropoles, limite l’adoption des solutions de paiement électronique traditionnelles. En réponse, des innovations comme le mobile money se sont imposées, permettant des transactions sûres et accessibles même sans compte bancaire.
Pour renforcer la confiance des consommateurs, il est essentiel d’améliorer la sécurité des transactions, d’éduquer les utilisateurs sur les bonnes pratiques numériques et de développer des infrastructures de paiement plus inclusives et fiables. J’aimerais beaucoup voir émerger des solutions alternatives au blocage du FCFA via des applications de paiement avec recharge et ou la crypto-Panafricaine sortir une résultante à ce genre de question.
L’avenir du business au Cameroun dépendra de notre capacité à créer des écosystèmes favorables à l’entrepreneuriat…
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Quel rôle jouez-vous en Afrique ?
Je suis engagé et volontaire à accompagner les Etats d’Afrique centrale à débloquer le marché numérique pour leur croissance et à proposer une transformation digitale complète aux différents services publics ainsi que des accompagnements forts sur l’incubation à distance ou physique, et la reconnaissance internationale des certificats ou école supérieurs basé en Afrique centrale.
Depuis 2016, j’accompagne via des projets et des programmes signés avec différents états la création de structure aménagées pour accompagner les jeunes à développer leurs idées en business viable et modéliser les aspects techniques en un format acceptable aux recherche de financement international.
Différents partenariats avec des chefs d’Etats ou ministères m’ont permis de réaliser des projets d’envergure national et continental. Je vise également à accompagner sous mandat certains Etats à la recherche de partenariats solides pour implanter des entreprises internationales sur leurs sols.