Made In Cameroon Magazine- Ce projet, qui s’étalera sur plusieurs années (jusqu’en 2030), prévoit dans un premier temps la mise en place d’une collecte sélective, d’un centre de tri et de valorisation (notamment de plasturgie pour les déchets plastiques recyclables), ainsi que des études pour évaluer les besoins en incinération.
Cette première phase évaluée à 80 milliards Fcfa sera exécuté dans l’une des sept commune de la cité capitale. La deuxième phase quant à elle évaluée à 50 milliards Fcfa est prévue pour 2026. Elle sera dédiée à l’expansion de ces unités de tri, recyclages et incinération dans les autres communes.
« Il est important d’adopter une gestion moderne des déchets, indispensable pour l’avenir de la ville. Ce projet s’inscrit dans une démarche visant à réduire l’enfouissement des déchets et à valoriser les matières premières réutilisables » , a souligné Hermann Bertrand Assiga Ebana, secrétaire général de la CUY.
À terme, l’objectif est d’étendre ces infrastructures à l’ensemble de la ville et de mettre en place une unité d’incinération pour les déchets non valorisables, permettant ainsi de réduire de 70% l’enfouissement d’ici 2035.
Un enjeu de santé publique et environnemental
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la gestion des déchets à Yaoundé pose de plus en plus de problèmes. « Yaoundé avait besoin, à cette époque, d’un minimum de 15 milliards de FCFA chaque année pour garantir la collecte des ordures », rappelait Jean-Pierre Ymele, directeur général de Hysacam, en se référant à une étude de la Banque mondiale de 2016. Or, les financements actuels sont loin de suffire.
Pour pallier ce manque, le gouvernement a instauré un droit d’accise spécial sur le ramassage des ordures. Cependant, les recettes générées, bien que en augmentation, restent insuffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins.