Made in Cameroon Magazine- Une nouvelle ère s’ouvre pour les produits du terroir camerounais. Grâce à l’adoption de l’Acte de Genève, le Cameroun renforce la protection de ses appellations d’origine et indications géographiques, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives économiques pour les producteurs locaux.
Grâce à l’Acte de Genève, le Cameroun simplifie grandement la protection de ses produits locaux. Désormais, au lieu de mener de longues et coûteuses procédures dans chaque pays souhaité, le Cameroun peut enregistrer directement ses indications géographiques auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Cette centralisation protège efficacement les produits camerounais contre les imitations à l’étranger. Ce texte de loi a été défendu par le ministre des Mines, des Industries et du développement technologique, FUH Calistus Gentry.
C’est une étape décisive dans la valorisation de ses produits locaux qui va être franchie. En ratifiant l’Acte de Genève, le pays s’assure une protection accrue de ses indications géographiques (IG), ces appellations qui lient un produit à un lieu d’origine spécifique et à ses qualités particulières.
Indications géographiques : Un atout pour les producteurs locaux
Cette adhésion internationale offre de multiples avantages aux producteurs camerounais notamment :
- Valorisation des produits : Les IG confèrent aux produits une image de qualité supérieure, reconnue à l’échelle internationale. Cela se traduit par des prix de vente plus élevés et une meilleure rémunération pour les producteurs.
- Protection contre la contrefaçon : L’enregistrement des IG au niveau international protège les produits camerounais contre les imitations et les usurpations, garantissant ainsi leur authenticité.
- Développement des exportations : Les IG facilitent la pénétration des marchés internationaux en renforçant la confiance des consommateurs dans l’origine et la qualité des produits.
- Création d’emplois : La valorisation des produits locaux stimule la création d’emplois dans les zones de production, favorisant ainsi le développement économique local.
Des exemples concrets
Le poivre de Penja et le miel blanc d’Oku, déjà reconnus comme une IGP, en sont la parfaite illustration. Grâce à cette labellisation, en ce qui concerne le poivre de Penja, sa valeur marchande a été multipliée par plusieurs, entraînant une augmentation significative de la production. De 2013 à 2015, son kilogramme est passé de 2500fcfa à 14 000 Fcfa avec une production d’environ 100 à 300 tonnes après la labélisation. D’autres produits emblématiques du Cameroun, tels que le cacao rouge, sont en passe d’obtenir également cette précieuse reconnaissance.
Un avenir prometteur
En s’appuyant sur ce succès, le Cameroun ambitionne de labelliser de nombreux autres produits de son terroir, comme l’avocat de Mbouda, l’ananas de Bafia ou encore le ndolé. Cette démarche permettra non seulement de diversifier l’offre exportable du pays, mais aussi de préserver son patrimoine culinaire et agricole.
Un levier pour le développement économique
La valorisation des indications géographiques est un véritable levier pour le développement économique du Cameroun. En valorisant ses produits locaux, le pays renforce son attractivité touristique, attire les investissements et contribue à améliorer le niveau de vie des populations rurales.
En somme, l’adhésion du Cameroun à l’Acte de Genève marque un tournant majeur pour le secteur agricole et agroalimentaire du pays. En protégeant ses indications géographiques, le Cameroun ouvre de nouvelles perspectives pour ses producteurs et contribue à renforcer son identité nationale.
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