[Made In Cameroon Magazine] – « J’ai bien dit ne pas le publier et non de ne pas le porter. Mon texte est encore sur cette page. Et je le remets. », a réagi Lady Ponce hier en soirée.
« Quand un grand Couturier te coud les tenues, tu dois les publier et faire sa promotion. Relisez bien mon message. », poursuit-elle.
En effet, la chanteuse camerounaise a eu plusieurs tenues pour l’occasion de cette journée internationale des droits des femmes.
Contrairement au show des modèles des tenues auquel se sont donnée la majorité des célébrités féminines camerounaises à cœur joie à sur le pagne, Lady Ponde a décidé de faire autrement. Ne pas publier le sien. Seulement les paparazzi ont fait travail à sa place.
Bien bien plus que cela, on la voit dans une vidéo avec le musicien camerounais Dony Elwood.
Ce qu’elle explique notamment dans son post principal donc voici l’intégralité.
« Aujourd’hui j’ai eu droit à deux tenues du 08 mars cousues par David Fanaged. Je ne les publierai pas par respect non seulement pour les femmes qui n’ont pas pu avoir la tenue du 08 mars, mais également pour la femme de Martinez Zogo à qui on a ôté la joie de fêter ce 08 mars. Ne l’oublions pas, le meurtre de son époux n’est toujours pas élucidé.
Chers tous c’est honteux de mettre cette tenue à 10000f. Je suis choquée parce qu’on semble oublier la valeur du smic au Cameroun.
Qu’est ce qui peut nous pousser à vendre un tissu symbolique à 10.000f, sans aucune considération pour la misère de la femme rurale. Ce tissu aurait dû coûter 3500f au maximum, par respect pour ceux qui n’ont pas de moyens. Trop c’est trop.
Vous avez assez profité des pauvres. Si le pagne du 08 mars de l’année prochaine n’est pas à 3500f ne l’achetez pas et je commencerai le boycott sur ma page 4 mois en avance.
Ce tissu est juste quelque chose de symbolique il n’a rien à voir avec les slogans et le but de cette journée dédiée à la femme entreprenante.
Si nous avons l’habitude d’acheter ce tissu c’est juste en raison de nos traditions africaines. Je dis stop à l’escroquerie.
La gratuité qui dérange
« Par contre, ce qui me dérange, et me révolte, c’est que l’état achète les pagnes à ses employés. », a-t-elle ajouté sur son post Facebook en commentaire.
« Parce que cet argent qu’ils utilisent pour acheter, c’est l’argent de nos impôts. Les impôts que les Bayams paient, que je paie, que tu paies etc … Et ces Bayams là, elles achètent elles-mêmes leurs pagnes. C’est trop injuste. », s’est-elle insurgée.
« Donc nous on paie les impôts,
Tu ne paies pas on vient sceller ton magasin.
Et en plus on a droit à aucune faveur.
Et d’autres bouffent tout cet argent sans se gêner. Merci nous sommes tous camerounais », a terminé Adèle Ruffine Ngono de son vrai nom.