[Made In Cameroon Magazine]- Ce sont deux fervents militants du respect et de la protection des droits de l’Homme. Maximilien Ngo Mbe, Directrice exécutive du Réseau des Défenseur(se)s des Droits Humains en Afrique Centrale (Redhac) depuis 2010 et l’avocat Felix Agbor Nkongo, Coordonnateur national du Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique (Chrda) viennent de récolter l’un des fruits de leurs constants efforts.
Les récipiendaires sont reconnus pour leurs constantes sorties sur la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Depuis 20217, ils dénoncent les bavures résultant de l’affrontement entre les forces de défense et de sécurité du pays et les groupes armés séparatistes.
« Reconnaissant d’avoir eu l’occasion de prendre la parole lors des prix @RFKHumanRights, honorant @AgborNkongoF (Felix Agbor Nkongo, ndlr) et @MaxMbe (Maximilienne Ngo Mbe, ndlr), pour leur engagement en faveur de la justice et de la société civile au Cameroun et dans toute l’Afrique. Leur courage moral et leur esprit de collaboration sont un exemple pour nous tous », a écrit sur Twitter le sénateur Chris Coons qui s’est exprimé au nom du Sénat américain pendant la remise du prix.
Pour la Fondation Robert F. Kennedy Human Rights, les deux gagnants du prix des droits de l’Homme sont des activistes « courageux ». Ils « incarnent les efforts de la société civile (…) en plein conflit, dans un espace restreint, avec d’importants risques personnels », a indiqué le représentant de l’organisation au micro de Rfi le 5 mai dernier, alors qu’elle venait d’annoncer le prix.
« La réputation de Félix en tant que défenseur des droits humains dévoué est attestée par son travail inlassable en faveur des droits humains au Cameroun et dans toute l’Afrique », a indiqué Human Rights Watch. Dans la même veine, l’organisation a salué les activités de la militante Maximilienne Ngo Mbe. « La persévérance de Maximilienne face aux menaces et aux représailles constantes et son dévouement à l’avancement des droits de l’Homme incarnent la devise de Robert F. Kennedy Human Rights de dire la vérité au pouvoir », peut-on lire sur le site web de l’Ong.
Sur Rfi, la Directrice du Redhac a réagi en ces mots : « C’est un symbole pour dire que notre pays a besoin de ses enfants, qu’ensemble nous pouvons trouver des solutions (…) Rien n’est impossible s’il y a un dialogue continu, sincère et franc (…). Ce prix vient donc réhabiliter nos cris et nos pleurs ». Pour son homologue du Chrda, le combat continu. « Nos vies ont été mises en danger, mais cela nous donne de l’espoir », a-t-il déclaré.