[Made In Cameroon Magazine]- Ce 3 octobre 2022 s’est ouverte au Musée national à Yaoundé, la 6e édition du Marché international du Film de l’Afrique centrale. C’était en marge de la 26 édition du festival Ecrans Noirs qui a lieu jusqu’au 8 octobre 2022 à Yaoundé.
C’est l’occasion de montrer aux yeux du monde ce de quoi sont capables les acteurs du cinéma camerounais. A côté, cette sixième édition du MIFAC a plusieurs autres objectifs :
- Valoriser la culture africaine, la cohésion sociale ;
- Faciliter la relation entre les producteurs, réalisateurs et les diffuseurs ou distributeurs ;
- Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des porteurs de projets ;
- Développer la collaboration entre les professionnels d’Afrique centrale ;
- Informer les professionnels de l’audiovisuel d’Afrique pour qu’ils s’adaptent aux différentes transformations qui affectent leur milieu professionnel.
Pour y arriver, plusieurs activités sont menées, notamment des rencontres, les stand-ups, des conférences avec des organisations Internationales et professionnelles, des réseaux de Distribution nationaux et internationaux, des acheteurs des chaînes de télévision nationales et internationales pour des échanges B to Ecrans Noirs qui permettront aux producteurs de présenter leurs projets aux agents commerciaux ou distributeurs.
A la cérémonie de lancement, plusieurs acteurs étaient au rendez-vous, le délégué général de l’association Écrans Noirs Basseck Ba Kohbio. Ce dernier n’a pas manqué d’indiquer son dévouement pour le développement de l’industries des arts et de la culture au Cameroun dont il a fait la priorité de ses activités.
« J’ai dit que j’allais consacrer mes prochaines années à l’industrialisation du marché du film en Afrique centrale. Faire en sorte qu’en dehors des contenus de la création qui concerne le scénario, la mise en scène et autres, tout ce qui concerne l’industrie en commençant par la multiplication des clés, la multiplication des DVD, le doublage et tout le reste, autorisé à s’implanter en Afrique centrale. Il nous faut cela », nous a confié Basseck Ba Kobhio.
En tant que l’un des grands diffuseurs des films d’Afrique francophone, TV5 Monde était également présent à la cérémonie. « Vous savez que TV5 monde est le partenaire privilégié du festival Écrans noirs. C’est un partenaire historique depuis de très longues années. Il est normal que nous puissions renouveler ce partenariat pour cette année », a déclaré Patrick Bofunda LLingo, Directeur Afrique.
« Nous sommes diffuseurs, c’est notre vocation à promouvoir les créations francophones, et nous savons qu’ici aux Écrans noirs, c’est le lieu par excellence de l’expression de cette créativité francophone, particulièrement en Afrique sub-saharienne », a-t-il poursuivi.
L’argent, le nœud du problème
Au-delà de tout ce qu’on peut citer comme mal qui mine le secteur des arts et de la culture camerounais, il faut reconnaître que le manque de financement est à l’origine de la plupart des problèmes qui se posent.
Que ce soit pour la formation ou les infrastructures nécessaires, il faut de l’argent pour mettre tout ce qu’il faut en place.
C’est donc pour répondre à cette préoccupation que la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) a répondu présente, par la voix du représentant de son Directeur Hervé Elle Pecke.
« Quand on s’intéresse au côté économique et financier, le secteur du cinéma est habilité aux financements de la Bdeac. Pour peu que les initiatives soient intégrées, organisées par rapport au format des données d’entrée au niveau de la banque », a-t-il expliqué.
« Compte tenu de l’absence criarde des infrastructures, les salles de cinéma et autres, la Banque privilégie le financement des infrastructures. Nous voyons ce qui se fait ailleurs. Il y a des studios de référence dans les pays comme les États-Unis et ailleurs, il y a toute une infrastructure qui n’existe pas encore au sein de l’espace de l’Afrique centrale. Il y a un accompagnement qui a besoin d’être fait pour impulser cette émulation des jeunes et la banque est dans son rôle »,
Hervé Elle Pecke à la sortie de la cérémonie.