[Made In Cameroon Magazine] – Depuis l’arrivée d’un nouvel exécutif à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), les acteurs du football local semblent mieux s’accorder pour l’essor du football camerounais. L’Académie nationale de football (Anafoot), créée il y a cinq ans, fait désormais partie de la mouvance. Dans le but de manifester cette volonté, elle a organisé à Yaoundé une conférence sous le thème « Contribution de l’Anafoot au développement du football camerounais ».
La séance de travail a permis de faire le diagnostic du football camerounais. Ce dernier met à nu un sport en plein agonie, pris au piège de nombreux maux. Au niveau administratif, le sport roi camerounais souffre de corruption, de malversation des fonds, de trafic d’influence, d’insuffisances de personnel qualifié pour le domaine, d’organisation asymétrique des championnats locaux, de conflits interminables d’ordre juridique devant institutions nationales et internationales. Au niveau des clubs, c’est la gestion catastrophique, la question des subventions, les résultats faibles en compétitions africaines en raison d’une basse compétitivité des joueurs, entre autres qui font dictature. La liste de ces maux est longue et ténébreuse.
”Nous essayons de travailler, de pousser ces enfants à croire en leurs rêves. Nous sommes là pour encadrer ces jeunes”
Cependant pour y apporter un peu plus de lumière et faire reculer les ténèbres, l’Anafoot a organisé les travaux en trois ateliers. Chaque acteur du football y eu a selon son domaine, l’occasion de proposer des solutions réalisables. La dotation des administrations en outils de pilotage adaptés, des offres de formation pour acquérir un personnel qualifié et l’organisations des métiers du football sont quelques solutions qui ont émergé. L’objectif des ateliers était aussi de conduire à l’élaboration d’un plan d’action stratégique pour le football jeune, car son importance dans le développement du football camerounais est indéniable.
L’ensemble des recommandations ont été transmises à la Fécafoot à la suite des travaux. De quoi espérer un lendemain plus radieux pour le football made in Cameroon. ” Nous essayons de travailler, de pousser ces enfants à croire en leurs rêves. Nous sommes là pour encadrer ces jeunes”, a déclaré Carl Enow Ngatchu, le directeur général de l’Anafoot à la fin des travaux.