[Made In Cameroon Magazine] – Invité de Radio Balafon le weekend du 29 janvier 2022, l’actuel président de la Fédération camerounaise de football a appelé les Ivoiriens et ses compatriotes à enterrer la hache de guerre sur les médias sociaux.
« …Parce la Côte d’Ivoire et le Cameroun c’est une affaire de mariage ». Samuel Eto’o Fils clôturait ainsi son propos sur les antennes de Radio Balafon à Douala. Il s’exprimait à propos du vent de division qui souffle depuis la rencontre Cameroun-Comores en huitièmes de finale, conséquence de la réaction patriotique des internautes camerounais face aux sabotages orchestrés par les médias occidentaux et corroborés par les internautes Ivoiriens.
« Je ne vais jamais choisir entre un Africain ou un autre »
Pour l’ancien Lion Indomptable, ces violentes prises de becs qui ont rempli les timelines, les stories ainsi que les news feeds des médias sociaux sont des évènements qui n’ont pas lieu d’être. « Les gens sont libres de choisir les équipes qu’elles supportent, mais moi personnellement je suis africain avant d’être Camerounais. Je ne vais jamais choisir entre un africain ou un autre. Et vous savez d’où vient mon épouse. C’est la personne la plus importante dans ma vie. Elle m’a offert ce qu’une femme peut offrir à un homme pour lui montrer son amour, de magnifiques enfants », a précisé Samuel Eto’o. Et de poursuivre : « Donc je me sens gêné parce que je vois cette Afrique qui se divise pour une histoire qui ne devrait pas être. Une fausse histoire ».
« Il faut qu’on prenne l’habitude de poser nos questions aux responsables »
Le quadruple ballon d’or africain n’a pas manqué d’évoquer les origines des invectives. Pour lui, les observateurs de la Can TotalEnergies Cameroun 2021 ne se sont pas adressés à au bon destinataire : la Confédération africaine de football ( CAF), en charge de l’organisation de la Can d’une part. Et de l’autre, la mauvaise information répandue même par les équipes africaines et leurs journalistes.
« Il faut revenir sur la question qui amène toutes ces passions. Il y’a eu une mauvaise information véhiculée par certains d’entre nous. Je réitère, le Cameroun n’a pas la main mise sur l’agence qui fait les tests. Il faut que vous le sachiez tous. Si vous avez des doutes si vous avez des questions adressez-vous à la Caf, à la caf et à la caf. Moi-même j’ai été pris à partie mais je représente cette Afrique-là qui veut bien faire les choses sans complexe qui veut discuter avec nos partenaires d’égal à égal, qui veut montrer le beau visage de cette Afrique-là. Alors je me tiens et m’oppose à tous ceux qui veulent nous réduire à ce que nous ne sommes pas en Afrique. Tout n’est pas parfait même ailleurs mais je souhaite encore et j’appelle les uns et les autres de se dire qu’il y’a des responsables. Il faut qu’on prenne l’habitude de poser nos questions aux responsables. Et de ne pas laisser place aux situations qui peuvent nous envoyer au spectacle qu’on a pu voir ailleurs »
Alors que Samuel Eto’o appelle à l’apaisement, certains internautes entretiennent jusqu’à présent ce vent de division. Certains Ivoiriens sont allés jusqu’à créer des groupes publics sur Facebook pour s’entretenir sur des stratégies qui mettront à mal le public camerounais lors de la Can 2023 prochainement organisée par leur pays. Sur Twitter, le venin continue de circuler. Ce qui n’empêche pas le président de la Fédération camerounaise de football de terminer son propos sur une note d’espoir. « (…) J’espère que le calme reviendra parce que le Cameroun et la Côte d’Ivoire c’est une histoire de mariage ».