[Made In Cameroon Magazine]- Plus de 242 millions de Fcfa (385 mille 850 dollars), c’est la valeur du lot d’équipements octroyé par le bureau camerounais du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA). Ce lot est constitué de 34 réfrigérateurs de banque de sang, 34 conteneurs de poches de sang, 4 centrifugeuses réfrigérées et 4 congélateurs de stockage de poches de plasma frais congelés à moins 37 degrés et pour couronner le tout, 21 chaises de prélèvement sanguin.
Il s’agit d’un investissement de la Banque Islamique de Développement dans le cadre du Projet d’Appui à la santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans les régions du Centre, de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. Le matériel suscité sera donc reparti dans les hôpitaux régionaux des zones de ce projet. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale des donneurs de sang hier 14 juin 2022, la représentante de l’UNFPA Noemi Dalmonte l’a officiellement remis au ministre de la Santé publique. C’était au siège de la Croix-Rouge camerounaise à Yaoundé.
Selon les chiffres de 2018, 4000 femmes meurent chaque année au Cameroun après un accouchement. En cause majeure, l’indisponibilité du sang sécurisé pour les sauver des hémorragies graves généralement récurrentes après la délivrance du nouveau-né. Le ministre Manaouda Malachie a donc profité de l’occasion pour exhorter chaque citoyen camerounais à faire un don de sang, pour sauver pas seulement les vies de ces femmes qui perdent la vie en essayant de donner une autre ; mais aussi pour tous les patients qui en ont besoin.
De son côté, Noemi Dalmonte a insisté sur l’importance que ces nouveaux équipements médicaux constituent pour la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. « La mise à disposition de façon permanente des produits sanguins, ainsi que des capacités de transfusion sanguine dans les formations sanitaires, plus particulièrement dans les maternités, est nécessaire à l’accélération des actions visant à éradiquer la mortalité maternelle au Cameroun. Les femmes camerounaises doivent pouvoir porter fièrement une grossesse sans risquer de mourir en donnant la vie », a-t-elle déclaré.
Au Cameroun, la demande globale en poches de sang est de 400 mille chaque année. Malheureusement, seulement 150 mille poches au maximum, soit moins de la moitié sont collectées, selon les données du Centre national de Transfusion sanguine. Les Camerounais ne sont pas encore habitués à cet acte bénévole.