[Made In Cameroon Magazine]-« Cette hausse de prix soutenue s’explique par l’augmentation du coût des engrais suivant l’accroissement du prix du gaz naturel et la baisse de l’offre, aggravée par les diverses restrictions au commerce des denrées alimentaires du fait de la guerre entre la Russie et l’Ukraine », souligne la banque centrale des pays de la Cemac.
Cette conjoncture autour des prix des engrais a eu plus d’impact sur le cours de l’huile de palme. « Par produits, les plus fortes augmentations ont été observées sur les marchés de l’huile de palme (+18,4%), du coton (+13,1%) et du caoutchouc (+8,5%). Par contre, une baisse a été enregistrée sur le prix du sucre (4,1 %) et du tabac (0,8 %) », Précisent les analystes de la beac.
La production au Cameroun progressera chaque année pour culminer à plus de 450 000 tonnes en 2024.
Au cours de l’année 2022, la production d’huile de palme au Cameroun va atteindre 400 000 tonnes, selon les prévisions contenues dans le rapport sur l’Indice composite des cours des produits de base (ICCPB) au premier trimestre 2022, que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), l’institut d’émission des six États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).
Cette augmentation d’environ 30 000 tonnes, en glissement annuel, va se poursuivre au cours des deux prochaines années, pour atteindre respectivement 425 000 et plus de 450 000 tonnes en 2023 et 2024, indique la même source. Calculette en main, entre 2021 et 2024, la production d’huile de palme au Cameroun devrait globalement croître de moins de 80 000 tonnes, alors que le déficit structurel dans le pays atteint désormais 150 000 tonnes depuis l’année 2021.
En conséquence, malgré l’embellie annoncée dans la production au cours des trois prochaines années, le Cameroun continuera d’importer l’or rouge pour pouvoir garantir l’approvisionnement des unités de transformation, qui ont décuplé les investissements dans l’accroissement des capacités de production au cours des 10 dernières années.